La sonothérapie, comment ça marche ?

La séance de sonothérapie démarre toujours par un échange verbal avec le thérapeute.

Comme pour faire un petit bilan de son état émotionnel et physique le jour de la séance. (Comment je me sens ?) Une foi que le client a partagé ce qu'il avait besoin de dire, la séance se poursuit par des exercices de relaxation et de respiration profonde pour détendre le corps.

En s'allongeant, on invite notre cerveau à fonctionner sur un rythme plus lent, ralentissant aussi les impulsions électriques de l'activité cérébrale. Progressivement, les sons font leur apparition.

Les fréquences spécifiques des sons produits par les bols peuvent encourager des états de relaxation profonde, similaires à ceux observés pendant l'hypnose ou la méditation, voire le sommeil léger. Ces états sont associés à des ondes cérébrales alpha (méditation) et thêta (hypnose). Une étude scientifique publiée en 2006 dans le "Psychological Bulletin" examine les effets des pratiques méditatives sur l'activité cérébrale, en particulier les ondes alpha et thêta. Elle montre que la méditation est associée à une augmentation significative des ondes alpha, ce qui contribue à des états de relaxation et à une réduction de l'anxiété.

• Référence : Cahn, B. R., & Polich, J. (2006). "Meditation states and traits: EEG, ERP, and neuroimaging studies." Psychological Bulletin, 132(2), 180-211.

En effet, les vibrations générées agissent sur le cerveau pour qu'il synchronise les ondes émises par les bols avec les ondes cérébrales.

Ces états de relaxation profonde, similaires à ceux obtenus lors de la méditation activent le système nerveux parasympathique, responsable du retour au calme et de l'état de relaxation.

En effet, cette prise de conscience est très importante dans la gestion du stress.

Nos symptômes physiques sont hérités d'un besoin de survivre en milieu hostile.

En effet, à l'âge où l'humain devait chasser et se défendre contre les bêtes sauvages, les fonctions vitales étaient réduites à l'essentielle, vision accrue, accélération du rythme cardiaque, contraction musculaire, arrêt ou accélération des fonctions digestive.

Aujourd'hui, la fatigue, la constipation, les tensions musculaires, les maux d'estomac, le souffle court, les insomnies sont héritées de ce temps où le stress nous permettait d'être efficaces face aux menaces vitales.

Le système nerveux parasympatique est responsable du retour au calme pour que l'organisme puisse reprendre sa forme "optimale", ne pas griller toutes ses cartouches d'énergie, et générer un sentiment de paix et de sérénité. Or nous ne somme pas constamment entrain de nous battre pour notre survie. Mais avec le stress chronique, ce système bienfaiteur n'arrive plus toujours à se relancer, maintenant l'organisme en état d'hyper vigilence, sollicitant toutes les fonctions autonomes de l'organisme dans une économie, un peu comme le mode "économie d'énergie" du téléphone.

A l'inverse dans les moments d'apaisement, les ondes cérébrales Alpha et Théta sont émises par le cerveau, et les bains sonores offrent l'occasion de plonger dans ces fréquences sonores. Un accès direct à l'état de sérénité, via l'écoute de ces sons et du silence qui le suit.

Les chercheurs Davidson, Kabat-Zinn, et Schumacher ont constaté une augmentation de l'activité dans les régions cérébrales associées aux ondes alpha après des séances de méditation de pleine conscience, et cette activité est liée à des améliorations de l'humeur et une réduction de l'anxiété. Ces résultats sont consignés dans un article publié dans la revue Psychosomatic Medicine l'article s'appelle : "Alterations in brain and immune function produced by mindfulness meditation."

Les vibrations des bols peuvent également être ressenties physiquement, aidant à soulager la douleur, en détendant les muscles et en améliorant la circulation sanguine et lymphatique, réduisant les tensions musculaires et favorisant la libération d'endorphines, les hormones du bien-être, un cercle vertueux.

Les vibrations qui peuvent se propager à travers le corps obéissent au principe de résonance, en harmonisant les cellules et les organes du corps, elles favorisent un état de bien-être.

D'après une étude sur l’effet des sons de la nature et des fréquences basses sur la santé de l'International Journal of Environmental Research and Public Health (2017) l'exposition à des fréquences de 50 à 500 Hz, aux chants d'oiseaux, au son des éléments (intempéries, vagues, vent) induit des effets bénéfiques sur le système nerveux autonome, entraînant une diminution du rythme cardiaque et une réduction de la pression artérielle. Les sons de la nature, avec leurs fréquences douces et répétitives, ont montré un fort potentiel pour induire une relaxation psychophysiologique. Les fréquences basses et les sons naturels utilisés en sonothérapie, peuvent activer le fameux système parasympathique, contribuant à un état de relaxation et de récupération.

A l’issue de la séance, on se retrouve dans une écoute mutuelle permettant de désamorcer le traitement adaptatif de l'information à travers le mécanisme des chaines associatives.